Il n’y a pas de mots pour expliquer ce dont a été victime Théo. Le terme légal, lui, existe : viol. Il est difficile, pour les victimes, de l’accepter, d’y faire face. Dans une société marquée par la culture du viol, qui considère l’acte sexuel imposé comme un moyen d’humiliation et d’asservissement, les victimes sont trop souvent considérées comme responsables, quand on ne leur retire pas jusqu’au pouvoir de mettre un mot sur ce qui leur est arrivé.
Ce pouvoir premier, il a été retiré à Théo en qualifiant de « violences » ce qu’il a subi : c’est nier le viol et nier que les quatre policiers qui y ont pris part en sont responsables.
Le fait que les violeurs sont des policiers, que le viol a eu lieu « dans l’exercice de leurs fonctions », souligne leur volonté d’humilier et de briser la résistance de leur victime. Crime homophobe, crime raciste, qui intervient dans un contexte violent de lutte pour la justice, quand les jeunes racisé-e-s sont victimes chaque jour de la violence policière.
Cette nuit, la police a quadrillé la cité 3000 à Aulnay-sous-Bois, comme si les criminels de cette affaire étaient les habitants solidaires de Théo. Qu’on ne se trompe pas de cible : c’est à la police de se remettre en question, à la police d’être surveillée, à la police d’être jugée. L’impunité doit s’arrêter là.
Nous voulons exprimer toute notre colère et toute notre solidarité à Théo et à ses proches. Plus que jamais, pas de justice, pas de paix.
Le Collectif Féministes Révolutionnaires
Le 07/02/17
merci n oublions jamais Malik Oussekine et tous les autres no jutice no peace