Ils s’appelaient Abdallah, Sami, Franz et Amir.
Tués parce que gay, tués parce qu’arabes, parce que SDF ou sans-papiers. Victimes d’un crime d’extrême droite odieux, et victimes une deuxième fois de l’oubli, du manque de considération politique et médiatique. Victimes de la haine, des discours réactionnaires et homophobes qui s’immiscent partout, financés par Bolloré ou Stérin.
L’auteur a peut-être agi seul, mais son bras, lui, a été armé par un gouvernement qui exclut les personnes sans-papiers de la société, qui marginalise les personnes sans-abris hors de l’espace public, qui compte des ministres ouvertement racistes et homophobes. Peu importe si la main qui les a poussés dans la Seine était aussi celle d’un immigré, c’est la société française toute entière qui est coupable !
Coupable oui, coupable d’avoir repoussé toujours plus dans les marges les lieux de rencontres homosexuelles, d’avoir privé de toit et de papiers tant de personnes.
Nous adressons toutes nos condoléances aux proches des victimes, et toute notre haine à ceux qui récupèrent ce drame pour exclure toujours plus les personnes exilées et les personnes racisées.
Nous nous joindrons à la marche blanche organisée par les proches des victimes vendredi à 17h, Quai Voltaire à Choisy-le-Roi. A côté du pont de Choisy nous honorerons leur mémoire et leur rendrons hommage avec leurs proches et l’association Stop Homophobie.