Ce vendredi 3 mars, le bar féministe La Mutinerie nous a ouvert ses portes le temps d’une soirée.
Nous avons organisé une formation/discussion autour de la place des femmes dans la révolution russe et les origines du huit mars comme journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Une camarade du collectif nous a proposé un topo qui retraçait les premiers temps de la révolution russe de 1917 en nous expliquant que la première manifestation a été réalisée par les femmes ouvrières du textile qui sont descendues dans la rue pour réclamer le pain et la paix. Cette manifestation s’est déroulée le 23 février du calendrier grégorien (soit notre 8 mars) lors de la journée pour les droits des femmes russes.
Plus qu’une égalité de droit, les révolutionnaires exigeaient une égalité réelle, et le gouvernement de transition d’octobre 1917 mit en place de grandes mesures féministes. Un nouveau Code de la Famille, qui est pensé comme un code transitoire vers l’abandon de tout code, substitue au mariage religieux un mariage civil, permet le divorce, reconnait le concubinage, dépénalise l’avortement et l’homosexualité… Des mesures totalement avant-gardistes si on les compare à notre chronologie française !
Après cette intervention riche, chacun·e a pu s’exprimer autour d’un débat bienveillant où l’on a parlé des actions concrètes à mener ce prochain 8 mars, des leçons à retenir de l’histoire, ou bien encore de l’importance de la convergence des luttes.
Nous étions 70 personnes à échanger activement autour d’une envie commune de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre.
S’en est suivie notre deuxième Féministeuf de l’histoire du Collectif où les discussions ont pu se poursuivre dans la convivialité et sur des musiques qui nous ont fait danser jusqu’à tard dans la soirée.
Nous tenons à vivement remercier La Mutinerie qui reverse généreusement à notre caisse de grève 15 % des bénéfices de la soirée : cela nous permettra de soutenir 9 grévistes mercredi prochain !
De notre côté, nous remercions les participant·e·s d’être venu·e·s écouter, débattre et danser, et d’avoir contribué à la caisse personnelle du collectif qui permet le remboursement de l’achat de nos autocollants pour l’occasion !