Free Maja, free all antifas !

Emprisonné·e pour avoir combattu l’extrême droite

Depuis le 5 juin, bientôt plus de deux semaines, Maja, antifasciste allemand·e de 24 ans, est en grève de la faim.  

Arrêté·e en Allemagne le 11 décembre 2023 dans le cadre de l’affaire du Budapest Komplex et extradé·e illégalement en Hongrie, Maja est actuellement en détention préventive dans les geôles hongroises et risque jusqu’à 24 ans de prison.  

Il lui est reproché, comme à Ilaria Salis et Gino, sa participation à une contre-manifestation antifasciste le 11 février 2023 à Budapest, s’opposant au « Jour de l’Honneur », un défilé néonazi organisé chaque année dans la capitale hongroise depuis 1997. Le gouvernement néofasciste de Viktor Orbán, qui finance ce défilé avec des fonds publics, accuse notamment Maja de violences aggravées sur des militants néonazis et d’« appartenance à une organisation criminelle ».

Des conditions de détention atroces

Cela fait presque un an que Maja a été placé·e à l’isolement, dans une cellule de 8m2 infestée de cafards et de punaises de lit. Sept mois qu’iel est forcé·e à constamment porter des menottes hors de sa cellule, et parfois même à l’intérieur, sans justification. Six mois qu’iel est privé·e de tout contact avec les autres détenu·es. Trois mois que sa cellule est sous surveillance vidéo constante, fouillée toutes les heures, même la nuit, lumière allumée. Maja est également soumis·e à des privations de nourriture et à des fouilles à nu régulières, sous les insultes et moqueries des gardes.

Sans aucun contact avec les autres détenu·e·s, loin de ses proches, dans un pays qui ne reconnaît pas son existence en tant que personne non-binaire, Maja se dit être « enterré·e vivant·e » dans cette cellule sans lumière du jour. 

Ces conditions de détention inhumaines qui s’apparentent à de la torture blanche avaient déjà été dénoncées par la militante antifasciste italienne Ilaria Salis, emprisonnée en Hongrie 15 mois durant, dans le cadre de la même affaire. Elle avait notamment révélé ne pas avoir accès aux douches ni à des protections menstruelles. 

Malgré ce non-respect flagrant des droits humains dans les geôles hongroises, le tribunal de Budapest a décidé de repousser de deux semaines, puis de refuser la décision de la transformation de la peine de Maja en assignation à résidence – et donc son rapatriement en Allemagne – sans justification. La détention préventive de Maja pouvant durer jusqu’à 3 ans en Hongrie dans ces conditions, iel a entamé une grève de la faim en protestation et a déclaré la maintenir jusqu’à l’obtention de son rapatriement. Iel a déjà perdu sept kilos.

L’internationale réactionnaire fait la chasse aux antifas

La Hongrie, au gouvernement réactionnaire flirtant avec l’extrême droite, a déjà été épinglée plusieurs fois par la Commission européenne pour son inaptitude à respecter la présomption d’innocence et à garantir des procès équitables. Mais ce climat de fascisation, de répression politique et d’acharnement judiciaire n’est cependant pas unique à la Hongrie, comme on a pu le voir avec l’émission de mandats d’arrêt européens et les poursuites jusqu’en France à l’encontre de notre camarade Gino

Si le « Jour de l’Honneur » rassemble à Budapest des milices néo-fascistes venues de toute l’Europe, il en est de même lors du C9M à Paris, défilé néo-nazi organisé chaque année autour du 9 mai, pour commémorer la mort d’un militant d’extrême droite français. 

Ces évènements s’inscrivent dans une volonté de structuration de l’extrême droite à l’échelle européenne, et cette année en France, alors que la tenue du C9M a été autorisée par la préfecture de Paris, la Jeune Garde, organisation antifasciste, a été dissoute sur ordre du Ministre de l’intérieur Bruno Retailleau le 12 juin 2025.

Solidarité féministe antifasciste

Dans ce climat de montée du fascisme à l’international et de répression politique toujours plus forte contre notre camp social, nous réaffirmons notre solidarité totale avec tout·es les militant·es antifascistes et nous répondons donc à l’appel du Solidarity committee for Maja’s hunger strike. Nous exprimons notre soutien infaillible à Maja et exigeons son rapatriement immédiat ainsi que sa libération. Nous appelons également à participer aux journées d’action internationales du 20 au 22 juin, ainsi qu’à visibiliser les demandes de Maja lors de la Pride.

FREE MAJA, FREE ALL ANTIFAS ! 

1 Commentaire

  1. aishu

    I just like the helpful information you provide in your articles

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